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  • Photo du rédacteurSmaïl

Ce que Fitbit, Garmin et les autres ne veulent pas que vous sachiez.


Les montres de sport et autres trackers d’activité intègrent de plus en plus de capteurs et deviennent de plus en plus intelligents. Mais il ne faut pas rêver, ils ne disent pas toute la vérité sur votre condition physique. Alors pour en tirer des conseils vraiment utiles, il est important de comprendre leurs défauts et décrypter les messages marketing des marques.

Voilà ce qu’il faut savoir si vous utilisez un de ces bracelets tracker d’activité pour suivre votre activité physique ou pour améliorer votre forme physique.

1. Vous ne pouvez pas faire confiance au nombre de calories

La majorité des trackers d’activité calculent le nombre de calories brûlées en utilisant quelques données rudimentaires telles que la taille, le poids, l’âge et le sexe. C’est presque tout. Il utilise ces données de base pour estimer (plus que mesurer) la quantité de carburant que vous brûlez quand vous bougez ou vous restez immobile.

Cependant, il ne tient pas compte de l’intensité de votre activité physique. Lorsque vous marchez, par exemple, il ne sait pas si vous portez un sac à dos, marchez en montée, poussez une poussette ou si vous vous baladez simplement les mains dans les poches sur le trottoir.

Il serait donc sage de ne pas prendre ce qu’il affiche pour argent comptant. Clairement, vous ne pouvez pas vous baser sur ce qu’affiche votre tracker d’activité pour en déduire combien de calories vous pouvez manger chaque jour.

En fait, plutôt que le nombre exact, c’est la tendance qui est intéressante. Est-ce que vous bougez plus maintenant qu’il y a 6 mois ? Qu’il indique 2000cal ou 1500cal pour votre journée n’a pas d’importance. Par contre, être passé de 1500 à 1800cal parce que vous allez au travail en vélo au lieu de prendre le bus, ça c’est ce qui compte.

2. Le mythe des 10 000 pas

La quasi-totalité des marques proposent un objectif à atteindre de 10 000 pas quotidien. Mais quelle étude scientifique appuie ce nombre comme étant l’objectif à atteindre pour rester en bonne santé ? Ben aucune. En fait cet objectif a été pensé au Japon en 1964 par un fabricant de podomètres. C’était juste du marketing.

Alors ça ne veut pas dire que 10 000 pas est un mauvais objectif. Je veux juste vous faire comprendre que ce n’est pas l’objectif ultime. Là encore, c’est la tendance qui est intéressante. Si avant d’acheter un tracker d’activité, vous aviez l’habitude de faire 4 000 pas par jour et que maintenant vous êtes passé à 8 000, c’est très bien.

Dans ce cadre, l’option d’objectif dynamique de Garmin est intéressante. Garmin Connect va étudier l’évolution de nombre de pas quotidien et fixer un objectif juste au dessus de la moyenne de ce que vous avez fait ces derniers jours. Et l’objectif va changer tous les jours. D’autre marques choisissent des objectifs différents, comme Mio qui passe au PAI (Personal Activity Index)

3. Est-ce un petit pas ou un pas de géant ?

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Tous les trackers d’activité ne comptent pas les pas de la même manière. Chaque fabricant a son propre algorithme. J’ai déjà porté jusqu’à 4 trackers d’activité en même temps (faut pas avoir peur du ridicule quand on fait des tests pour un blog) et en fin de journée, il n’y en a pas 2 qui affichent le même résultat.

Il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu. Car vous demandez à votre wearable, que vous portez au poignet, de compter le nombre de mouvements que font… vos jambes ! Pas très malin, hein ? Oui, je sais, c’est quand même plus pratique comme ça.

Du coup, certains trackers d’activité comptent des pas lorsque vous vous savonnez sous la douche (mouvement des bras oblige). D’autres ne comptent pas les pas lorsque vous poussez une poussette (pas de balancement des bras).

Si l’interface de votre tracker d’activité permet de personnaliser la longueur de votre foulée, je vous recommande d’utiliser cette possibilité plutôt que d’utiliser le réglage par défaut. Trouvez une piste d’athlétisme pour calculer la longueur de votre foulée.

4. La qualité du sommeil est encore un rêve

Des premiers trackers qui n’étaient pas capable de détecter automatiquement le sommeil aux derniers qui se vantent de suivre la qualité du sommeil, il n’y a pas tellement de différence en fait.

Les trackers d’activité qui font du suivi de sommeil mesurent vos mouvements pendant la nuit pour en déduire des phases de sommeil ‘profond’ et sommeil ‘léger’. Mais ce qu’ils font réellement, c’est juste déduire que lorsque vous bougez, vous êtes dans une phase de sommeil léger et lorsque vous ne bougez pas, vous dormez profondément. Ce qui peut s’avérer totalement faux. Dans les études scientifiques, les phases du sommeil sont déterminées par l’activité électrique du cerveau, pas les mouvements du poignet.

Avec les wearables de 2016, on est encore loin de pouvoir mesurer la qualité du sommeil. La seule donnée fiable que vous pouvez suivre, c’est votre temps de sommeil.

5. Ca aide d’avoir un cardio

Une façon d’améliorer la précision d’un fitness tracker est d’y intégrer un moniteur de fréquence cardiaque (idéalement avec un suivi 24h/24). Car votre rythme cardiaque donne une information sur l’intensité de votre activité physique, ce qui va améliorer le calcul du nombre de calories brûlées par exemple.

Malheureusement tous n’offrent pas cette fonctionnalité. Mais l’année 2015 a vu le nombre de bracelet avec capteur cardio optique augmenter.

6. Toutes les activités ne se valent pas

Alors que beaucoup de trackers d’activité comptent vos pas sur une journée, les scientifiques ont tendance à convenir que l’activité régulière et d’une certaine intensité est plus importante pour une bonne condition physique.

On comprend bien que rester assis toute la journée au travail et marcher 1 heure en faisant les vitrines le soir n’est pas aussi bénéfique que de courir pour attraper le bus le matin, monter et descendre les escaliers toute la journée au boulot et arpenter le supermarché pour faire les courses le soir. On aura peut-être 8000 à la fin de la journée dans les 2 cas, mais la majorité de la 1e journée est de l’inactivité, tandis que le 2e exemple est actif toute la journée et avec des phases plus intenses.

Les trackers les plus récents permettent de suivre différentes données (pas, distance, étages, fréquence cardiaque) et ne plus se focaliser exclusivement sur le nombre de pas.

7. L’endroit où vous le portez compte

Le poignet semble être l’endroit évident pour porter un bracelet tracker d’activité. Pourtant, l’endroit qui donne les meilleurs résultats est en fait de le clipper sur la hanche (vous savez, comme ces podomètres d’il y a 10 ans). Ca vient du fait que nous avons tous tendance à utiliser nos jambes plutôt que de marcher sur les mains.

Si vous portez votre smartphone dans votre poche de pantalon, téléchargez une application pour compter les pas. Ca pourrait être à la fois votre option la plus facile et la plus fiable.

8. Réfléchissez à ce que vous voulez faire avec

Avant de vous précipiter pour acheter la dernière montre GPS à la mode, réfléchissez bien à ce que vous voulez faire avec.

Si votre objectif est simplement de compter le nombre de pas que vous faites dans la journée, alors votre téléphone peut suffire. Bien sûr, il ne fera pas du suivi 24h/24, puisque vous ne le mettrez pas dans la poche de votre pyjama. Sinon, un capteur tout simple qui se fixe à la ceinture fera l’affaire.

Si vous voulez aller plus loin que le nombre de pas, les possibilités ne manquent pas. Mais regardez bien quels capteur chaque bracelet embarque et quelles informations il pourra vous donner. A ce titre, l’application pour visualiser les statistiques est tout aussi importante que le bracelet en lui-même pour faire votre choix.

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