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Le mental du coureur, la face cachée du physique !


Ah le mental, en voilà un paramètre des plus importants en trail… Si si je t’assure et si tu ne me crois pas, lis tranquillement la suite !

On parle beaucoup du physique, de l’entraînement sur le terrain, des séances de fractionné, des séances de côtes, des séances de préparation physique, des sorties longues…

MAIS

Tous ces efforts ne SONT rien et ne SERONT rien sans le mental !

Il fait peur, il fait rigoler, on ne le prend pas au sérieux mais il est là, tout le temps !

Le mental est impalpable,

invisible,

inqualifiable,

inquantifiable,

Et pourtant il nous torture pendant les courses :

Il y a un moment, pendant le trail, quelque soit la distance, on va tourner en boucle une phrase dans notre tête :

Qu’est-ce que je fous là ?

Les pensées se suivent, se ressemblent, les unes après les autres, on a l’impression que ça ne s’arrête jamais… tu vois de quoi je parle ?

A partir de là, on est descendu de 2, 3 ou 9 étages niveau mental.

C’est à ce moment précis où il faut s’agripper aux branches virtuelles de notre esprit pour ne pas tomber plus bas MAIS surtout pour commencer à remonter direct pour ne pas continuer de s’enliser mentalement et dans cette terrible torture de l’esprit !

Ancre-toi dans une imagerie de souvenirs positifs :

C’est bien connu et on en a tous fait l’expérience peu importe la situation : « je vais bafouiller, je vais

bafouiller, je vais bafouiller… » Et bein oui, forcément, lors de ton oral, tu vas bafouiller.

Cette routine qu’on se met en tête, cet ancrage négatif en continue agit sur nos actes de façon totalement inconsciente. Mais pourquoi alors ne pas se mettre en tête : « je ne vais pas bafouiller, je ne bafouillerai pas… » ?

Le mental est souvent (je dis bien « souvent » car ce n’est évidemment pas le cas pour 100% des gens) conditionné à penser négatif, c’est assez terrible de dire cela, j’en suis conscient mais pouvons-nous dire le contraire ?

Quand on regarde autour de nous, surtout nous les français, c’est du négatif PARTOUT :

  • Les informations à la télé = 95% de négatif

  • Les commentaires des gens : il fait trop chaud, il fait trop moche, il roule trop vite, c’est trop lent, il gagne trop d’argent, il profite trop, ma collègue me saoule, blablabla, blablabla, les français qui râlent… c’est connu non ?

Alors pourquoi s’emmerder avec des pensées négatives quand on court ?

On est bien, on est dans la nature, on est au calme (bon pas sur tous les trails), les paysages sont beaux.

« Il pleut » : et bien couvre toi et mets une veste de pluie et bingo !

Il y a toujours du positif dans le négatif.

Je sais déjà ce que tu vas me dire : « plus facile à dire qu’à faire ». Ça c’est certain, mais essaye donc cet exercice de toujours chercher le positif dans n’importe quelle situation mentale. Même si c’est forcé au début, même si c’est sans aucune conviction consciente… Car à partir de là, ton inconscient travaillera en sous-marin pour te ramener doucement vers surement vers un mental positif, ou du moins, moins négatif!

« Il fait trop chaud » : oui mais tu es mieux là que sur la banquise arctique par - 50° dans le noir non ?

« Je peux plus avancer, j’ai trop mal aux jambes » : oui peut-être, mais au moins tu les sens tes jambes, pense donc à ceux qui rêveraient d’être à ta place et pouvoir marcher.

Essaye donc de t’immerger dans une imagerie positive.

Il s’agit de penser à un ou des moments forts et positifs dans ton passé. Ca peut-être, forcément, les images d’une arrivée d’une course magnifique, les images de paysages ou autres, mais quelque chose de très positif. Il peut s’agir aussi de chose dans ta vie privée, la naissance d’un enfant, un mariage, un voyage, un instant…

Non seulement tu le visualises mais essaye de le ressentir aussi, de remonter le temps et de revivre les sensations que tu as eu sur ce moment que tu visualises.

Tu peux prendre le temps de t’arrêter, de t’assoir et de fermer les yeux si tu veux, rien ne t’en empêche… pas vrai ? Tu repartiras mieux et tu auras gagné du temps !

Pense aux autres.

Et si jamais tu n’arrives pas à penser positif par toi-même, pense aux autres, à ceux qui te suivent, à tout ce que tu pourras raconter sur ton périple et à tous les retours positifs que tu auras quand ça sera fini.

Tout ce que tu as vécu de négatif, toutes les difficultés seront oubliées par la suite et que ne garderas que le positif… si si je t’assure que ça vaut le coup !!

Mets-toi des objectifs intermédiaires !

C’est testé et approuvé, je vous assure…

Et oui, quand tu es au départ d’un 170 km ou au départ du Tor des géants et ses 330km, si tu penses qu’à la ligne d’arrivée, t’es foutu, clairement, ne prend pas le départ !!

Il faut viser le ravitaillement suivant, il faut viser le haut de la montée dans laquelle on galère, il faut viser de 5 km en 5 km, enfin vous pouvez trouver 100 raisons d’avancer autre que la put*** de ligne d’arrivée qui est trop loin…

Ainsi au lieu de subir TOUTE la course, le négatif de « c’est interminable », vous aurez plein de checks positifs : « yes, ça c’est fait, au suivant… ».

J’ai comme exemple aussi mon passé de 400m haies : il y a 10 haies, je ne pensais qu’à la haie suivante, et pour cause, je savais mon nombre de foulées précises pour arriver pile poil de la bonne jambe sur la haie.. et je ne pensais à la ligne d’arrivée qu’après la dernière haie soit 40m avant la ligne. J’ai toujours trouvé 25 fois plus dur un 400m plat qu’un 400m haies.

Donc en trail, au lieu de partir pour un 160km, je me dis que je pars pour un 160km – 25 ravitos ! Bon ok ça c’est un peu tiré par les cheveux… mais tu vois l’idée ?

Et si tu essayais le sourire !?

Eh oui, c’est tout bête aussi, mais peu importe dans la situation où tu te trouves, essaye de sourire, même si c’est forcé.

Je sais ce que c’est… quand t’es au fond du trou, que t’as plus un poil de carburant pour avancer, que tu marches (ou cours) au ralenti, et bien force toi à sourire en parlant à ceux qui te doublent (car à ce moment-là, tu ne doubles personnes), à sortir des blagues foireuses, à dire aussi un grand « Bonjour » à des passants ou spectateurs ou autre sur la route.

D’une, ça surprendra les gens (car les français ne disent pas souvent bonjour à des inconnus…), et il y a de grandes chances qu’ils vous envoient en pleine gueule un sourire et un mot d’encouragement.

Il faut chercher le positif là où il peut être. Et s’il n’y a personne… et bien n’hésite pas à parler aux animaux, aux arbres, aux cailloux. Personne ne t’entend… essaye et tu m’en diras des nouvelles !

Tu n’es jamais seul.e.

Ce qui est bien avec ton mental, c’est que tu n’es jamais seul.e… tu peux avoir toutes les imaginations possibles, te faire toutes les conversations possibles, à deux, à trois, à cinq, à cinquante, à 8000… tout est possible.

Tu peux te prendre pour le roi du monde, ou encore imagine toi avec ton ticket d’euromillion dans les mains devant la télé, et c’est tes numéros qui tombent… bimmmmmm, pendant une bonne partie de la course, tu peux te faire une vie parallèle, c’est magique non ?

Il y a donc énormément de techniques de déconnexion et débranchement du cerveau, pour ne plus penser à ce que tu es en train de vivre physiquement sur le sentier !

Le

Si j’osais m’avancer en disant que c’est LE paramètre le plus important quelque soit la distance… tu me crois maintenant ?

Il y a 8000 raisons de penser positif pour aller plus facilement au bout de ta course… allez essaye et viens me donner ton retour d’expérience si tu veux

Quand la tête va, tout va !

Cet article n’a pas de valeur de vérité, il a été rédigé par rapport à mes expériences en trail (Tor des Géants, Hardrock, Diagonale des fous, Transgrancanaria, 90km du Mont-Blanc, CCC, etc…), à mon approche du coaching trail et à mes quelques cours durant plusieurs formations.


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