Le taï-chi-chuan est un art martial millénaire chinois qui associe art de vie et technique de combat.
Origine du taï-chi-chuan
Le taï-chi-chuan, ou taï-chi, est un art martial millénaire chinois. Il appartient à l’un des trois principaux courants des arts internes du poing, avec le xingyiquan (art chevaleresque) et le baguazhang (philosophie pratiquée en mouvement, destinée à l’époque aux mathématiciens et astronomes).
On traduit d’ailleurs le terme taï-chi-chuan par “poing du grand faîte. Le “grand faîte” fait ici référence à une notion d’équilibre entre yin et yang dans le mouvement et à un but spirituel à atteindre. Le taï-chi est donc un art de vie qui lie à la fois technique de combat et philosophie de vie.
Il comporte de nombreuses orthographes différentes, qui désignent toutes la même discipline : taichi chuan, tai ji quan…
Principe du taï-chi-chuan
Le taï-chi, ou taichi chuan, est un art martial interne qui repose sur le travail de l’énergie vitale, le Qi. Dans la tradition chinoise, le Qi (aussi appelé "Soufle") est l'une des cinq Substances circulant dans le corps par les méridiens avec le Sang, les Liquides organiques, les Esprits et les Essences. Ces Substances servent à maintenir l'organisme dans une sorte d'équilibre harmonieux autour de la notion de yin et de yang, c’est-à-dire l’unité malgré la dualité.
Afin d’éviter la maladie et de garantir l’immunité d’une personne, il est essentiel d’entretenir cet équilibre harmonieux. Le qi gong et le taï-chi-chuan y contribueraient, avec des exercices visant à renforcer et à fluidifier la circulation du Qi dans le corps.
Physiquement il s’agit de travailler en totale décontraction, sans utilisation de la force musculaire.
Pourquoi pratiquer le taï-chi ?
L’enchaînement des mouvements en taï-chi-chuan permet d’améliorer :
- la souplesse articulaire, par le jeu de transfert du poids du corps d’un pied sur l’autre ;
- la coordination dans l’espace, l’équilibre et la vitalité (surtout pour les personnes âgées) ;
- la circulation sanguine ;
- l’oxygénation des tissus.
Par la concentration et la méditation qu’il impose, cet art martial est également recommandé pour gérer les périodes de stress ou d’anxiété.
Comment pratiquer le taï-chi?
Dans le cadre de séances (d’une durée moyenne d’une heure), de journée d’initiation ou de stage, le taï-chi se pratique seul ou à deux dans la posture verticale.
S’il s’agissait au départ d’une discipline de combat, sa pratique s’est adoucie avec le temps et l’ouverture de l’enseignement au plus grand nombre. A deux, les séances de taï-chi ne servent donc pas à s’affronter en face à face, mais à créer une harmonie sur la même base que le yin et le yang et à vérifier la stabilité de la position ainsi que le relâchement dans l’action.
Le taï-chi est fondé sur la pratique de mouvements souples et fluides qui s’enchaînent lors de séquences plus ou moins longues et plus ou moins difficiles. La gestuelle est réalisée très lentement sur une respiration profonde, c’est pourquoi le taï-chi est souvent défini comme une “méditation en mouvement”. Elle permet ainsi d’atteindre une certaine tranquillité intérieure tout en bougeant.
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